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Le burn-out maternel touche de plus en plus de mères, submergées par une fatigue à la fois physique et psychique. Des mères qui cherchent à être ces mères idéales qu’elles fantasment. Cette image maternelle véhiculée et imposée par la société actuelle. Mais qui est illusoire... On ne peut pas être parfaite et cela serait, au contraire, délétère.

Et pourtant... nombre de maman tente de se l'imposer et y épuisent toutes leurs forces.

Et c'est alors quand tous semble impossible, insurmontable que les accidents arrivent, que nous nous retrouvons à dire ou à faire des choses que l'on regrette. Des gestes et des pensées dont on a honte et que l'on cache... qui nous isole encore plus. 

Le burn out maternel n'est pas récent, mais il reste très mal connu, un tabou que la société peine à percer. En effet, comment avouer qu’on puisse avoir souhaité, même un quart de seconde, laisser son enfant, l'échange, ou même avoir rêver qu'il ne soit jamais né ? 

Or, dans la société actuelle, la maternité se doit, illusoirement, d'être fantastique, miraculeuse et facile ... et pourtant...

Mais d'où vient se décalage, cette honte?

Selon Maryse Vaillante, psychologue,  aujourd’hui, la working girl n’est plus le modèle ambiant. Les espérances féminines au niveau de l’emploi reculent (les femmes n’ont toujours ni les responsabilités, ni les salaires des hommes), et c’est pourquoi l’idée la maternité est le seul domaine dans lequel les femmes peuvent s'accomplir pleinement, sans la moindre qualification, est revenue. » Avec un enjeu fort : celui de la perfection, puisque la nécessité de réussir s’est replacée de la sphère professionnelle à la sphère familiale. Ainsi, poussées par la société, et par des normes personnelles d’une grande exigence, les femmes s’épuisent à vouloir être des mères parfaites.

Persuadées que l’arrivée d’un enfant dans leur vie va venir combler leurs désirs de bonheur et de réussite, nombreuses sont celles qui se jettent tête baissée dans l’aventure, sans savoir ce qui les attend vraiment. D’autant que, toujours selon Maryse Vaillant,  nous serions moins bien préparées à devenir mères que nous l’étions hier. « La génération féministe, dont je fais partie, explique la psychologue, a rompu la transmission de la maternité. Autrefois, les mères disaient à leurs filles : tu enfanteras dans la douleur, tu seras soumise à un mari, pour le coït, comme pour les finances, tu n’auras pas la liberté de choisir etc. Aujourd’hui, ce qui était hier une malédiction est devenu une bénédiction, et surtout, un choix : on fait un bébé quand nous le voulons, avec qui nous le voulons. Sauf qu’en route, nous avons oublié de dire aux femmes qu’être mère, c’était tout de même difficile. »

C'est alors que ce décalage rattrape toutes les mamans... Ce n'est pas ce qui était prévu, ce n'est pas idyllique. Les journées et le plus souvent les nuits sont difficiles, la fatigue se fait ressentir. Les questions et les doutent s'immiscent, la mère se retrouve face à ses craintes, seule sans réponse... car elle devrait savoir, elle est parfaite non?

Elle devrait l'être devenue au moment de la naissance de son bébé aux yeux de la société et ce comme par magie et l'espace de quelques heures (parfois quelques longues heures certes) que dure l'accouchement.

 

A ce moment là, comment faire le deuil de la maternité idéalisée que l'on nous enseigne depuis petite si on ne nous autorise pas à dire quand cela ne va pas?

Si ce deuil ne peut être reconnu, les mères continuent de croire en leur fantasme et de se forcer à être parfaite qu'en bien même c'est illusoire. Elles s'épuisent, se ruinent pour un objectif iréaliste et délétère.

Seule face à leur souffrance, elles se heurtent à un mur d'incompréhension.

Quel ressenti?

C'est un cercle vicieux, plus elle cherche à réussir, plus la mère échoue, plus elle s'épuise. Elle se sent seule et incomprise. 

Elle a alors l’impression de n’avoir plus assez de temps pour personne : ni pour elle, ni pour ses enfants, ni pour son couple. De ne pas s’en sortir. De courir en permanence, mais quel cela ne suffit pas. Y compris en vacances. Elle se sent incomprise, mal aidée, peu soutenue… Mais estime paradoxalement que les "tâches ménagère lui incombent sans partage. Elle n’arrive pas à déléguer, se retrouve forcément dans l’impasse, et en souffre.

C'est un cercle vicieux dont il est difficile de sortir, car il faudrait admettre... admettre que l'on en peu plus... admettre que, pour que nous puissions être disponible pour nos chérubins, il faut que nous puissions penser à nous également.

"La vie ne nous permettra jamais d'être parfaite.

 

Peut-être pourrons-nous tricher un instant, mais à quel prix ?

         Au prix de l'angoisse, de l'épuisement et du

         tourment" 

Mais comment s'en sortir? que faire?

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